The Bubble - mon analyse

Un film israélien de Eytan Fox avec Ohad Knoller, Alon Friedman, Daniela Virtzer, Yousef 'Joe' Sweid, Miki Kam, Shredi Jabarin, Lior Ashkenazi, Zion Barouch, Oded Leopold, Dorin Munir, Zohar Liba
Sortie le 4 juillet 2004.

Le Synopsis officiel du film (Ad Vitam) :

Trois jeunes israéliens, Noam, disquaire, Yali, gérant de café, et Lulu, vendeuse dans une boutique de produits de beauté, partagent un appartement dans un quartier branché de Tel-Aviv, symbole de cette « bulle », surnom donné à la ville. Dans ce cocon quasi déconnecté de la réalité des territoires et des conflits politiques qui agitent le pays, ils mènent une existence tout à fait ordinaire, préférant se concentrer sur leur vie amoureuse. Leur quotidien va pourtant être bouleversé par l'arrivée d'Ashraf, un Palestinien dont Noam tombe amoureux lors d’un incident au Check Point de Naplouse.
------------------------------
Je vous fais part de ma lecture de ce film sur l’angle du traitement de l’homosexualité.
Voilà encore une fois que l’homosexualité est présentée sous les auspices du malheur.
Les amoureux qui ne correspondent pas à l’idéal social sont « châtiés ».

Il y a trois personnages centraux, Noam et Yali deux hommes homosexuels et Lulu une femme hétérosexuelle.

Noam est israélien et tombe amoureux d’Ashraf un palestinien. Bien évidement leur amour est présenté comme un amour impossible car les personnages non seulement sont issus de deux peuples en guerre, mais en outre ils sont homosexuels. Pour clore le drame, Ashraf devient terroriste et traître. Il se fait exploser à Tel-Aviv, entraînant la mort de son amoureux Noam et blessant ses amis qui l’avaient accueilli, protégé, choyé, inséré dans le monde du travail …..

Yali, l’ami du couple, qui était employeur d’Ashraf et colocataire de l’appartement où Ashraf avait trouvé asile, perd l’usage de ses jambes lors de l’attentat.
Parallèlement il y a un autre couple qui se forme, hétérosexuel, entre la sœur d’Ashraf et un homme présenté comme terroriste ; le lendemain de leur mariage, la femme meurt accidentellement, tuée par des soldats Israéliens lors d’une course poursuite à la recherche d’un terroriste. La mort de sa sœur entraîne l’engagement d’Ashraf dans le terrorisme.
Quant à Ashraf, à lui tout seul il incarne « trois pestes » : être homosexuel, être terroriste et traître.

Dans l’histoire et pas seulement du cinéma, les homosexuels ont pu être représentés mais à condition d’incarner tout ce qui est rejet et déviances de normes sociales : pécheurs, jouisseurs, malades mentaux, etc.… et maintenant ils incarnent de nouvelles figures abjectes issues des conflits où les droits de l’homme sont bafoués. Dans notre exemple, nous voyons qu’Asharf incarne en tant qu’homosexuel les figures abjectes de notre temps « le terroriste, redoublé ici du traître », je signale au passage qu’il est aussi musulman.

Le seul couple qui trouve une issue heureuse est un couple hétérosexuel formé par Lulu, la colocataire, et un garçon. Travailleurs tous les deux, bien pensants, défendeurs des droits de l’homme, œuvrant pour la paix et ayant des ambitions pour l’avenir. Voilà le bon modèle, bien que ridiculisé dans le film du fait de leur naïveté politique.

Décidément il n’y a de bonheur possible que pour les hétérosexuels bien normés.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire